Le syndrome de la Sardine
"L'instant Grégaire..."
Les automobilistes ont presque déserté la ville dans laquelle je nage à grandes enjambées
Ils se sont regroupés sur le bitume à trois voies serrés, comme des sardines
C’est que je suis contagieuse l’été, sur les plages, sur les routes, dans les villes du bord de mer
Et pendant que les hommes se chargent de prendre le rôle de la sardine
Moi je me pavane panier sur l’épaule dans la ville rendue aux poissons
Je descends Canebière en glissant jusqu’au Vieux Port et plonge dans l’eau sans bateaux
Je nage en zigzaguant dans les artères silencieuses de l’été où coule un vent chaud
Je flirte sur les trottoirs propres et libérés des habituels obstacles, habitacles de voitures, sac poubelle et ordures à la pelle
Mes pensées vagabondent avec moi
Je pianote sur la ville