Sardine à minuit…
Minuit. Puis 2 heure trente du matin. Puis quatre heure zéro quatre. Sardine à les deux yeux grand ouverts. La menace gronde dans l’appartement. Plein de nouveaux bruits à découvrir, des frissons dans tout le corps. Il faut aller vérifier. Il faut se déplacer dans le noir et veiller à ne pas se prendre la queue dans les cartons, meubles et autres bouts de bois qui jonchent le sol. Le maquereau dort. Premièrement, je colle mon ouïe contre la porte d’entrée, je plonge mon œil globuleux dans l’œil de bœuf, rien sur le palier…Bon, le cambrioleur ça aime bien les toits, il va arriver par la terrasse c’est certain, je jette l’œil qu’il me reste entre les lattes des volets, j’écoute, ça tape, cloc cloc…je ferme à clé les portes vitrées et je me précipite sous ma couette…ma poitrine se soulève, je halète tel un saumon qui vient de remonter la rivière…cloc cloc…je tente de me calmer, c’est rien, un rat, une mouette, un crocodile, quelque animal inoffensif qui se balade sur mon toit il a bien le droit non ? Et puis soudain un grondement, quelque chose de profond, un bruit qui vient des entrailles de la terre…on ouvre les volets… je m’assois dans le lit pour mieux entendre…un grand sourire me vient : à ma droite y’a un maquereau qui ronfle….Ce n’est pas encore cette nuit que le cambrioleur de sardine me mangera….chat !