Un sardine dans la manche…
Le matin sur mon chemin je croise un petit bonhomme assis sur une marche. Tête baissée, regard à terre…je me pencherais bien pour le ramasser, son regard, et poser mon index sur son menton pour lui relever la tête. Mais le petit bonhomme a honte on dirait. Pour se rendre utile il vend des petites choses pour urbains pressés et distraits : petites boites d’allumettes, paquets de mouchoir en papier, briquet, stylo bille et chewing gum.
Un jour, il faudra que j’aille travailler en étant enrhumée et en ayant oublié mes mouchoirs.
Un jour, il faudra que j’aille travailler, que j’ai une idée lumineuse pour mon post du jour et pas de stylo pour la noter.
Un jour, il faudra que j’aille travailler en ayant oublié ma petite laine et que je craque des allumettes pour me réchauffer.
Un jour, il faudra que j’aille travailler, que j’ai rendez-vous avec mon supérieur ( !) et que j’ai mangé de l’aïoli la veille et je mastiquerai plein de chlorophylle.
Un jour, en allant travailler, je m’apercevrai que j’ai oublié mon briquet pour aller au concert de Georges Michaël et que je me retrouverai cruche si je peux rien allumer pendant « careless whisper », donc je lui en achèterai au moins deux.
Un jour, je ne travaillerai plus du tout et je vendrai des petits objets pour urbains stressés et distraits….