Seule en Arles quelques jours passés à ouvrir
Seule en Arles quelques jours passés à ouvrir grands mes yeux globuleux devant les tranches de papiers impressionnés.
Des images de la Chine de l’Inde et de contrées inconnues, sorties de l’imaginaire des penseurs de la chambre noire.
Seule le soir dans la chambre donnant sur le cloître.
Seule au restaurant :
-« Vous avez vu ? La sardine là-bas qui mange toute seule ! »
A la terrasse d’un café pittoresque je suis prise en photo, je suis dans la carte postale.
Puis je rentre dormir, seule je n’y arrive pas, je pense au cloître.
Seule en Arles j’ai retrouvé l’usage de mon appareil photographique.
De ce truc dans lequel je fais apparaître les fantômes, les nuits américaines, les lieux désaffectés, sans affection, juste le regard aiguisé, pointé sur mon objectif.
Et puis de retour il m’a dit nous avons rendez-vous lundi à 19h. N’oublie pas de prendre ma baguette magique ! Dans un vieil appartement il essaye devant moi son nouvel instrument. Je suis sous le charme. J’aime un magicien. Grâce à lui je me retrouve au milieu d’une famille de musiciens qui nous improvisent pour le coup toute une série de concerts. Un verre de vin de noix à la main je me laisse hypnotiser…je rejoins le monde du silence à l’intérieur de moi, pour mieux écouter la musique….
Il n’y a qu’au contact de l’art que se calme ma mer….