Sardine et l'auteur
Elle : Il faut que je te dise un truc.
Sardine : Quoi encore ?
Elle : Toi et moi on va prendre le large…
Sardine : Quoi ???? Tu m’as prise dans tes filets et maintenant tu veux me balancer au large comme une vieille morue ?
Elle
: Sans moi tu n’existes pas, tu ne peux rien faire contre ça. Mais tu
resteras à l’intérieur de moi, dans mon cœur-aquarium.
Sardine : mouais….
Elle : Fais pas la gueule ! Tu sais bien que je suis obligée de te garder maintenant, mais je n’écrirai plus sur toi, voilà.
Sardine : C’est vrai ? Je peux rester avec toi alors ? Que toutes les deux ?
Elle : C’est tout à fait ça !
Sardine : Et aux autres, les lecteurs-amateurs de sardine tu vas leur dire quoi ?
Elle : Merci !
Sardine : C’est tout ? C’est un peu léger ça quand même..
Elle : Je ne sais pas quoi dire d’autre…
Sardine : Laisse-moi faire, puisque c’est la dernière fois
Elle : Vas-y !
…………………………….la larme dans l’eau je vous laisse. Je file avec Elle.
Il paraît que dans le sac en plumes de Elle il y a d’autres personnages qui poussent, en plus des ailes.
Il paraît qu’il y a des mots qui se bousculent et le temps qui lui manque, qui lui manque comme si il était déjà mort…
Sardine
sardine et les jambes
C'est l'histoire d'une sardine qui voulait une paire de jambes pour aller marcher
Et d'une jeune femme qui voulait une queue recouverte d'écailles argentées pour aller nager
Parfois
Parfois seulement
La vie est mal faite
Sardine intime
Il est rentré à la maison avec son air de Macro qui avait faim et son oeil charmant.
J'écoutais de la musique, je l'ai serré dans mes nageoires en lui disant "écoute !"
Il m'a écoutée
Je l'ai embrassé
- " Mais ? Tu sens le thon !
- Ah bon ?
- Tu as encore vu ta maîtresse ? "
Nous avons continué de danser, nos regards charmants, moi fière de ma boutade, de son humour.
Lui, tout sourire, m'a serrée un peu plus fort entre ses nageoires....
La musique c'était ça :
sardine and the sardine man
A peine revenue déjà repartie
A la rame de Métro m'aggriper sans glisser
Et rencontrer les hommes sardines
A peine perdue dans les rues de Paris
A la rame de mes mots m'écarter sans tomber
Et rencontrer les âmes en sourdine
Sardine en équilibre
De Belle-île-en-mer je rapporte quelques souvenirs mieux que des coquillages.
A Belle-île j’apprends qu’on ne met plus les sardines en conserve.
Je prends le bateau tranquille, aucune menace ne pèsera sur moi pendant ces quinze jours.
Saine et sauve à Belle-île je décide de retrouver l’équilibre.
Je fais donc provision chaque jour de produits de la pêche.
Au fil des cafés j’imagine mes soirées.
Je me vois penchée au dessus de l’évier en train d’ôter la barbe des moules, de déshabiller des encornets tout frais, de leur ôter l’intérieur, pour finir par leur couper les tentacules.
A Belle-île chaque soir j’ai découvert mes petits camarades de l’amer.
Fabrique des souvenirs mieux que des coquillages.
Sardine et elle
crédit photo
Elle est arrivée avec ses doutes d’amoureuse qui s’est mal conduite
Et sa féminité tellement unanime
Elle a fait mine de rien chavirer les terrasses du Vieux port
Se retourner les vieux loups de mer qui en avaient pourtant vu d’autres
Applaudir des nuées de coquillages
Du fond de la mer j’ai entendu le chant des créatures des bas fond remonter jusqu’à moi et tenter d’atteindre ses oreilles
Je n’ai pas eu besoin moi de me saouler de ses paroles, boire sa présence suffit à me désaltérer.
Elle s’appelle le charme, en est suffisamment dotée pour te tirer une larme au départ.
Sur ma terrasse se couche le soleil
Je l’écoute
Elle n’a fait que passer accompagnée de son nouveau fiancé
Et je lui souhaite de partout laisser si jolies traces de son passage
Sardine en panne
Je ne ferais que dormir
me lever tôt
rester chez moi
Faire un somme sur les coups de onze heure
Manger
Ecouter un disque en rêvassant
Faire une sieste
Marcher une heure sur les coups de seize heure
Boire un verre de vin
Manger frais
Lire et me coucher